L’univers du roman

La playlist officielle du livre

Comme pour Minuit ! New York, Mark Miller débute chaque chapitre par un extrait d’une chanson. Retrouvez l’ensemble des titres préférés de l’auteur dans une playlist disponible sur Deezer et Spotify.


Un décor paradisiaque : Les Keys, en Floride

Une grande partie du récit se situe dans les Keys, où Tom se réfugie après le décès de son fils. Il y possède une villa, face à l’océan, sur l’île d’Islamorada.

«  Les Keys. Il paraît que c’est le paradis. En tout cas, ça y ressemble. Pour moi, c’est juste un endroit où oublier. Même si je n’oublie pas vraiment.
L’endroit, il est vrai, a tout d’un éden. Un chapelet d’un millier d’îles et d’îlots reliés par une seule route, l’US 1, qui s’avance comme une virgule de deux cents kilomètres posée entre le golfe du Mexique et l’océan Atlantique, tout au sud de la Floride. Tous les matins, quand je me lève, je vois la mer au-delà des palmiers bruissant dans la brise marine. En dehors de la saison des pluies, il y a de très fortes chances pour que le ciel soit bleu et sans nuages et que le soleil brille. Il fait une température des plus clémentes – entre vingt-cinq et trente-trois degrés – presque toute l’année, à l’exception des étés, qui durent de juin à septembre, et qui sont étouffants et saturés d’humidité, rythmés par les orages tropicaux et les ouragans. » (p25)


Tom Baldwin écrivain

Tom Baldwin a toujours rêve de devenir un grand écrivain tels J.D. Salinger, Hemingway ou Jonathan Franzen. Il rêvait d’écrire le grand roman qui le ferait rentrer directement au panthéon des lettres américaines et remporter de grand prix littéraires.

Néanmoins, suite au décès de son fils, il a renoncé à son rêve et a écrit coup sur coup trois courts romans sentimentaux mettant en scène l’héroïne Zoë Gwendoline Mackenzie, que l’on peut considérer, selon lui, comme l’équivalent littéraire des comédies romantiques qu’il regardait alors à la télévision.

Tout comme Mark Miller, Tom Baldwin utilise un pseudonyme pour publier ses romans sous le nom de… Mark Miller ! Et oui, l’auteur fait directement référence à son nom de plume et à son premier roman, Minuit ! New York.

« Je filai dans mon bureau et en rapportai Minuit ! New York, avec, en gros plan sur la couverture, une paire d’yeux bleus appartenant à un homme dans la trentaine et mon nom de plume : Mark Miller.

— Merci, dit-elle en se levant et en s’approchant de l’évier, où elle rinça sa tasse. Je ne vous dérange pas plus longtemps.

Sur ce, elle me lança un regard absolument sensationnel.

— Déranger un écrivain, c’est comme proposer de la came à un junkie, dis-je. En général, ils n’attendent que ça.

Elle rit un peu trop fort à ma piteuse blague, puis s’en fut comme elle était venue – et la petite voix raisonnable résonna de nouveau en moi : N’y pense même pas…» (p75/76)