L’auteur

Mark Miller refuse toujours de révéler son identité. Néanmoins, il a consenti à répondre à quelques-unes de nos questions par email.

Découvrez ses réponses !

Après le succès de Minuit ! New York, vous ne souhaitez toujours pas révéler votre identité ?

Qui je suis n’a, au fond, aucune importance. J’aime l’idée d’offrir aux lecteurs une histoire dont ils se souviendront peut-être tout en m’effaçant totalement comme auteur. J’ai une vie aux États-Unis, j’aime écrire en français depuis toujours, et quand je ne travaille pas, je suis Mark Miller. Cela me paraît bien plus romanesque…

Avec Sur la route de Key West, d’ailleurs, vous mettez en scène un écrivain, Tom Baldwin ?

Et si c’était moi ? Je plaisante. Encore que… au début du livre je lui fais dire : « Mon nom est Tom Baldwin, je suis écrivain, et les écrivains ont trop d’imagination. » En outre, le Tom Baldwin du roman publie sous le pseudonyme de… Mark Miller. Ainsi la fiction et la réalité se répondent et se confondent. Cela m’a plu de raconter l’histoire d’un homme plongé dans son imaginaire, à la recherche du grand livre qu’il n’a pas encore écrit, et en même temps rattrapé par le réel et les drames de la vie. Il y a un peu de moi, certainement, dans cet homme-là.

Dans ce deuxième roman, l’amour et la mort sont au rendez-vous. Qui aura le dernier mot ?

J’ai essayé de mettre dans ce livre beaucoup de tension, de suspense, mais aussi ces sentiments qui rongent nos existences, la jalousie, la rivalité, les non-dits. Pour autant, il y a de l’espoir et beaucoup d’amour dans ce livre. Ne plus croire en l’amour, c’est tourner le dos à la vie. Comme dans Minuit ! New York, l’histoire de Tom Baldwin est un hymne à l’amour, par-delà les déceptions et les douleurs.

Après New York, pourquoi les Keys et la Floride ?

Les Keys sont un endroit incroyable. Un chapelet d’îles qui s’étire entre l’océan Atlantique et le golfe du Mexique sur plus de cent cinquante kilomètres. Quand j’y ai séjourné il y a deux ans, je me suis dit qu’après Manhattan en hiver ces îles, l’océan, le sable, la mangrove feraient un décor intéressant. Et puis, dans les Keys, il y a une mentalité à part, mais aussi beaucoup de gens venus d’ailleurs, qui fuient quelque chose – souvent leur propre passé, comme Tom Baldwin.